Nous le ferons d'une manière particulière.
Dave, le capitaine, vous relatera cette aventure jusqu'en terre bahamienne et il y a inséré quelques extraits du journal personnel de Christian, un équipier qui s'est joint à nous afin de vivre cette expérience unique. Les extraits de son journal ont été écrits durant la traversée. Vous comprendrez que la forme est courte et souvent irrégulière compte tenu des conditions qui s'y rattachent aussi. (Vagues, fatigues, inconfort,...) Il a été intéressant pour nous, de lire son journal personnel que nous avons décidé de vous partager et qui rapporte les événements avec sa vision.
Maintenant, nous tenons à vous présenter Christian Genest Boudreault. Il travaille avec David à l'Université du Québec à Trois-Rivières. Il est aussi chiropraticien d'expérience à Montréal. Il aime la voile. Il est un marathonien. Il déborde d'énergie et il est toujours prêt à aider et à se dépasser.
Il s'est démontré intéressé au projet d'étude que David fera au cours des prochains mois sur les blessures en mer lors de traversées océaniques. Pour nous, c'était très intéressant et surtout rassurant de le compter parmi notre équipage pour notre première traversée océanique avec les filles. Ses qualités personnelles ont été très favorables et ont grandement facilité notre proximité dans un voilier. Il est à noter que Christian est arrivé vendredi soir le 1er novembre, soit la veille de notre grand départ.
Sans plus tarder, voici notre traversée!
Samedi 2 novembre
Le matin du 2 novembre l'organisation de la Caribbean 1500 annonce qu' il y aura une réunion spéciale à 09h00...un "Skippers brefing"... On se doute un peu de l'annonce à venir. J'y assiste en compagnie d'Isabelle, afin de prendre des notes et surtout de bien saisir le développement du système météo qui nous affectera pendant les premiers jours de cette traversée nord-sud. Un gros système de haute pression passera sur nous, avec des vents qui tourneront pour s'établir du nord autour de 25 à 30 nœuds.
Selon les organisateurs, il faut quitter aujourd'hui (au lieu de la date prévue de demain) afin de passer le courant du Gulf Stream le plus rapidement possible. Cela fait contraste avec tout ce que j'ai lu sur la traversée du Gulf Stream qui recommandait d'éviter les vents du nord de plus de 15 noeuds car la mer peut devenir dangereuse à cause des vagues soulevées par l'effet "vent contre courant". Partir immédiatement est notre seule chance de saisir une belle fenêtre météo d'ici au moins 7 à10 jours. On nous avise que ce sera une traversée "fast and bumby but not dangerous". Et voilà!, les dés sont jetés...le départ de la course est prévu pour 15h00 sur les Hamptons Flats, soit à 2 heures de moteur d’ici vers la sortie de la Chesapeake.
Tout le monde est fébrile et les équipages s'activent sur les quais pour les derniers préparatifs avant le départ... Dernier appel à nos proches, nous larguons finalement les amarres du quai à 12h45 avec le sourire aux lèvres….tous ces mois (années!) de travail et de sacrifices enfin derrière nous. Je regarde Isabelle et les enfants…. « enfin, là c’est vrai…on part! »
Départ du rally ARC Caribbean 1500 2013
Le départ aura finalement lieu à 15h10 avec à peine 5 à 10 nœuds de vent. Beau spectacle!
Peu après le départ, avec mes longues-vues je découvre ce qui avait causé des trous dans la grande voile lors de notre traversée depuis New York… je constate que la voile lorsqu’au portant, frotte sur les vis des réflecteurs radars risquant de la déchirer à nouveau. Nous n’avons pas le choix, on ne peut prendre la mer sans réparer cela…il faut descendre les voiles, mettre le moteur et monter en haut du mat pour mettre des protecteurs sur les boulons. Des volontaires???....Christian a un gros sourire dans le visage…je comprends. Voici la suite de cet épisode extrait de son journal personnel :
« Alors je suis monté dans le mat en pleine mer ....WOW quel rush d’adrénaline ... Soutenu par un harnais, David m a « winché » avec la drisse de grande voile, j’avais une vue magnifique, mais les vagues me faisaient vraiment « swingner » comme une boule de bilboquet. J’ai réussi à recouvrir les vis et protéger la voile du frottement. »
Ça nous a retardé mais on ne pouvait pas prendre le risque, il fallait le faire, avant les grands vents annoncés en soirée. »
Merci à Christian!...Ce n’est déjà pas facile de grimper au mât à quai, alors imaginez en mer avec l’effet de vagues, bref je suis soulagé que nous ayons réparé. Nous sortons de la baie au moteur car le vent est tombé complètement.
Juste avant la nuit, je demande à l’équipage de prendre deux prises de ris afin d’être prêt lorsque le vent se lèvera….la manœuvre est plus facile sur une mer calme et à la lueur du jour! Quel beau coucher de soleil pour cette première nuit en mer.
Vers 21h45 au large du Cap Hatteras, comme prévu le vent se lève soudainement à 20 nds. Nous attaquons la nuit avec un fort vent arrière et une mer qui se gonfle…voici la suite du journal de Christian :
« 23h30 c’est mon quart jusqu’à 1h00 am. J'entends les vagues qui se brisent autour de moi, le bateau « surf » sur les vagues comme un géant qui aurait une démarche incertaine. Minuit, tout le monde est couché, je suis à la barre, le ciel est étoilé, vent arrière 25 nœuds, nous roulons. 7.5 nœuds. La sensation de surfer sur les vagues est intense, l’océan respire, j’ondule avec lui. Les vagues ont des crêtes blanches mais assez distancées, je suis très content de m’être habitué au roulis, pas de mal de mer en vue, au contraire j’ai un plaisir fou à profiter du bonheur de cette expérience tellement unique nettement différente de tout ce que j’ai connu. Un étrange mélange de paisible et périlleux je surveille les bateaux aux alentours, il y en a trois. À 4 mn en parallèle, probablement ceux de la course que nous rattrapons. »
Dimanche 3 novembre
Ce matin les vents sont établis du nord à 25 nds. Vers 11h00 je demande à ce que l’on prenne la 3e prise de ris car je sais que les vents augmenteront encore, mais surtout, car nous approchons du Gulf Stream. La mer est déjà formée et je veux éviter, autant que possible, les manœuvres sur le pont dans une mer potentiellement plus difficile dans le Stream. Aussi, ayant modifié mon système de prises de ris juste avant le départ, je suis un peu inquiet de comment cela se passera…On fait une mise à la cape, Isabelle et Christian sont avec moi et tout ce passe très bien. Je suis soulagé à l’approche du Gulf Stream.
Vers midi nous sommes accueillis par des dauphins. Ces derniers nagent à nos côtés et sautent tout autour de Morning Haze. Tous sont tellement contents, Isabelle, Christian et les enfants crient,…je cri! C'est la folie, tous jubilent et ne se peuvent plus d'émerveillement. Quel beau spectacle nous offre la mer juste à notre entrée dans le Gulf Stream.
À 15h00, le vent forcit à 30nds avec des pointe à 35nds. Voici ce qu’a écrit Christian :
« L'infâme Gulf Stream a des vagues chaotiques en cône.
Le voilier les grimpe et les dégringole en spirale de l'autre côté.
Les filles sont malades, David et moi assurons.
Rebecca et Isabelle sont trop malades pour manger. Je fais la vaisselle,
Les petites sont très courageuses malades comme des chiens, elle ne se plaignent pas, rechignent pas, elle suivent. »
Cette nuit, nous ferons des quarts plus courts… David 6-8, Christian 8-10, et Isabelle 10-1 qui réussit à puiser l’énergie pour faire un quart. Je dois dire que je suis très heureux du travail et du comportement de tout l’équipage. Tous respectent les règles de sécurités, sont continuellement attachés aussitôt dans le cockpit et me réveillent si il y a quoique ce soit. Ils sont calmes malgré l’état de la mer qui commence à déferler. Demi se porte assez bien mais c’est beaucoup plus difficile pour Rebecca, qui démontre une grande maturité dans les circonstances. Je pourrai dormir un peu…
Lundi 4 novembre
Ce matin, mer très agitée dans le Gulf Stream avec des vagues qui arrivent de côté et frappent le voilier avec force…il faut bien se tenir. En matinée les vents diminuent autour de 20 à 25 nds sous un ciel couvert. Durant la journée nous avons droit à des grains avec des pointes autour de 37 nds. En soirée le ciel se dégage. Nous filons vent arrière dans 25 nds de vent avec le génois tangonné et la prise de ris #3. Le bateau file bien.
En cette soirée, je passe un beau moment dans le cockpit avec Rebecca qui file un peu mieux. Le bateau roule bien, on parle de tout et de rien en regardant les étoiles, et Rebecca qui me dit, malgré le fait qu’elle soit malade depuis le départ, « qu’elle aimerait bien aller en Europe à voile ce printemps »!...Je suis estomaqué de ce que j’entends! Je me serais plutôt attendu à quelque chose du genre,,, je ne veux plus jamais mettre les pieds sur un voilier …mais non…pas ma grande fille. À ce moment précis, je suis fier…fier de voir grandir mes filles ainsi avec une telle force de caractère.
Plus tard dans la nuit pendant mon quart, les vents soufflent à nouveau à 35 nds et lorsque je descends à la table à carte pour y faire le point, je note sur les instruments que nous faisons des surfs à près de 11 nds en descendant les vagues…je demande à Christian de m’aider pour enrouler complètement le génois afin de se ralentir. Nous laisserons le tangon à poste et le remiserons à la lueur du jour. Je change de cap un peu plus à l’est car le vent tourne.
Voici un extrait du journal de Christian pour le 4 novembre :
« Autre moment de bonheur il n y a que du bleu tout autour, la ligne de la mer se confond au ciel gris du jour. C’est absolument magnifique .Pendant ma sieste Dave et Isabelle avaient tangonné le génois à contre pour une allure vent arrière. Plus confortable même si la réduction du génois nous fait perdre un peu de vitesse. Demi se sent mieux, elle arrive même à lire, Rebecca, par contre, est encore agenouillée, la tête entre les panneaux de toile du cockpit, au-dessus la plage arrière.
Avant de me coucher je me lave les dents, c’est bizarre de voir le petit filet d’eau de la chante-pleure faire un véritable pendule. Pour dormir, je dois accoter mon dos à la coque et coincer ma tête dans les oreillers pour m’empêcher de faire des « non » continuellement. Malgré tout j'aime me faire bercer par la respiration de la mer. Je dors très bien, je ronfle me dit David, une chance que je dors dans la cabine avant, loin des 2 chambres des filles. À tour de rôle les parents dorment avec une des filles. »
Mardi 5 novembre
Nous naviguons maintenant au travers avec une mer forte croisée mais aussi très chaotique…bref rien pour aider ceux qui souffrent du mal de mer à bord. J’ai hâte que le vent baisse un peu pour donner du répit à l’équipage. C’est tout un baptême pour une première traversée océanique! Ce sera une longue et assez dure journée de navigation mais le voilier se comporte très bien et le pilote automatique fait son travail. Nous échangeons quelques informations météos et quelques courriels via le satellite avec le voilier Tal’ Lira qui est devant nous. En fait ce matin à 07h00, nous étions seulement 40 miles nautiques derrière eux! Pauline et Peter s’inquiètent pour les filles car ils trouvent que la mer est mauvaise à bord de leur superbe Southerly 57. Peter accélérera pendant la journée en prendra 70 miles sur nous en 24 heures…je ne pense pas que Morning Haze peut rivaliser ça…;-)
Extrait du journal de Christian :
« Vent de 3/4 c'est l’enfer parce que les vagues nous frappent de côté. Elles ont 15 pieds à cause d’une tempête dans l’atlantique nord (pauvre Mylène Paquette). Rebecca est malade en continu c’est vraiment dur pour son baptême de haute mer, Demi vient de se prendre une vague qui a éclaboussé dans le cockpit. On aurait dit qu’elle a fait du « body surf ». Isa a pris le gros de l’eau dans le dos aussi, toutes sont descendues se changer. Je tiens la garde du bateau. Je réussi à prendre le rythme de la mer j'adore faire mon quart tout seul dans l’infini bleu foncé de la haute mer. »
Mercredi 6 novembre
05h00 Premières lueurs du jour et levé du soleil 06h15. Je m’attendais à une journée encore difficile avec des conditions de mer croisée et forte, mais non! La mer nous épargnera aujourd’hui comme si elle nous disait que nous le méritions et que nous avions passé son petit test. Tout le monde est sur le pont à prendre de l’air. Rebecca mange enfin et a le sourire aux lèvres. Isabelle est heureuse de revoir sa fille un peu plus en forme. Demi aussi…elle s’inquiétait pour sa sœur. À tour de rôle nous prenons enfin une bonne douche dans le cockpit…c’est la récompense! C’est incroyable comment avec une telle journée de voile, on oublie instantanément les trois derniers jours passés. On sort aussi notre ligne à pêche…mais pour le poisson on devra attendre encore.
Voici ce qui est noté au journal de bord de Morning Haze pour le 6 novembre à 1200 : « vent 15-20, vitesse 6,5, route vraie 200 degrés, babord amure, GV 2 ris + génois, SOLEIL et BELLE VOILE!!! ».
Notre pacte, notre bracelet marin.
Le bleu profond de l'océan atlantique,.... indescriptible et émouvant!
Voici aussi un extrait du journal de Christian :
« Mercredi soir, nous devons naviguer le plus vite possible parce que la météo annonce une perte de vent à 11h demain et il y aura encore d’énormes vagues à cause de la tempête dans l ‘atlantique nord. Ces énormes vagues nous empêchent de rentrer directement à la marina de Green Turtle Cay, la marina officielle de la fin de la course.
Le passage à Whale Cay serait trop risqué. Capitaine Dave décide de faire le tour par la pointe West des Bahamas pour arriver par le banc de sable. »
Jeudi 7 novembre
Le vent tombe plus vite que prévu. De 10 à 15 nds à 01h00, il descend à 10 nds à 05h30 puis 5 nds à 08h00. C'est la course contre la montre on doit arriver au banc de sable des Bahamas avant la nuit. Les voiles sont toutes sorties et on part le moteur. Pendant 6 heures, on essaie différents ajustements border le génois…, choquer la grande voile …, chaque dixième de nœuds comptent. Malheureusement, à 16h00 les jeux sont faits! On ne se rendra pas à l’entrée du banc avant la nuit qui tombe autour de 18h00. Nous devrons passer une bonne partie de la nuit à la cape devant l’entrée du banc. Je ne prends aucun risque d’y entrer la nuit car je n’y suis jamais allé. Je coupe le moteur et on file doucement à voile. Tout le monde se couche et je barre pour nous amener à l’entrée du Matanilla Schoal.
Extrait du journal de Christian :
« 16h 35 nous avons tout tenté mais nous n'arriverons pas à la clarté
Le capitaine David a décidé que nous passerons encore une nuit en mer , nous ferons une mise à la cape pour nous laisser dériver au large.
Premier jour que Rebecca se sent mieux, toute une traversée pour elle. Tout l'équipage, se sent soulagé, de ne plus avoir à se dépêcher. La mer est moins grosse puisque le vent est tombé et les vagues annoncées ne sont finalement pas si monstrueuses.!!!
17h30 rien à signaler, le moteur est arrêté, naviguons SOG 6noeuds au près.
Coucher de soleil magnifique. Isabelle pêche ça serais bon des sushis !...Mais non, pas cette fois. »
À 19h00, nous sommes juste à l’entrée du banc. C’est un peu frustrant de se trouver si proche mais de ne pouvoir y entrer. Nous devrons attendre ici soit près de 11 heures à se faire brasser! Bien oui le vent vient de se lever du nord à 20 nds et soulève un bonne vague. De plus, nous sommes coincés entre le banc et le Gulf Stream devant la Floride. Nous devrons nous mettre à la cape et faire des virements de bords aux deux heures!...Toute une nuit en perspective.
Vendredi 8 novembre
Une nuit d’enfer à se faire brasser sans arrêt…pour moi c’était pire que dans le Gulf Stream!
Christian résume bien dans son journal :
« 00h30 : $&@&$&&$&@ (je soupçonne un gros mot ici!) je me suis fait réveiller par un mouvement de balancier tellement fort que je me fais littéralement lancer d'un bord à l'autre de ma couchette, Isabelle et Dave sont sur le pont. On ne peut pas prendre une véritable mise à la cape, tout au plus naviguer presque arrêté 1.5 - 2,2 noeuds le voilier est donc à la merci des vagues qui sont quand même assez grosses. Je ne suis pas le seul à être insulté de la sorte. Tous les trois on n’ose pas descendre se coucher. Ça bouge ben trop ! Les petites se font brasser mais probablement trop épuisées, elles restent dans leurs lit, même si tout bouge dans le bateau. C'est surement d'une affaire de même d'où vient l'expression : ÇA PAS D'ALLURE!
3h34 Sommes toujours ballotés comme un vulgaire bout de bois dans un torrent, tous les objets dans les tiroirs s'entrechoquent à intervalles réguliers, les cartes marines se sont éparpillées un peu partout à la fin de leur envolée à partir de la table du poste radio…Nous attendons que le jour se lève et que l’on puisse enfin accéder au passage vers le versant protégé du banc de corail des Bahamas. »
Finalement, personne n’a dormis. À 07h30 on entre finalement sur le banc. On passe de 2000 pieds d’eau à 25 en 5 minutes. L’eau change de couleur drastiquement d’un bleu profond à vert bouteille. Enfin sur le banc. Encore environ 60 miles nautiques à faire, avant de s’ancrer à l’abri d’une île déserte pour se reposer de cette traversé. Il nous faudra 10 heures de belle voile pour y arriver. Au journal de bord on peut y lire à 13h40 : « TERRE EN VUE! ». Selon les règles, nous hissons le drapeau jaune de quarantaine pour signifier notre arrivée dans le pays. Nous jetterons finalement l’ancre à 17h45 dans la baie de Great Sale Cay, Bahamas. Nous nous jetons à l’eau pour une petite baignade de bienvenue. Nous sommes tous très heureux et sabrons la bouteille de champagne. Même les filles y ont droit! On téléphone à nos proches avec le satellite pour les aviser de notre arrivée et j’avise par courriel le « Rally Control » de la Carib 1500 que nous sommes finalement en terre bahamienne.
Nous hissons le drapeau de quarantaine en terre bahamienne.
Je félicite tout l’équipage car je suis très fier d’eux. Isabelle a été superbe et j’ai pleinement confiance en elle lorsque je dors la nuit en mer. Christian a été un équipier hors pair dans toutes les conditions, et les filles ont été incroyables. BRAVO à l’équipage du Morning Haze!
Ce soir au menu, nous avons droit à un tartare d’orignal (récolté trois semaines plus tôt par Rebecca et moi), accompagné de légumes et patates grillé. Le tout arrosé d’un bon Pepperwood!
Christian a écrit dans son journal :
« Nous mangeons dans la béatitude sous la protection de la petite baie déserte, Nous sommes comme les millionnaires de Guilligan's island ( qui est tout près d'ici )... Sauf que nous nous avons encore le bateau! 22h30 couché. C'est tellement étrange que le bateau ne bouge plus, tous est devenu comme figé et dur, les meubles, le lit, il n'y a plus de fluidité, c'est comme si on était passé de navire à maison. »
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